Retour sur les signaux captés lors du Congrès Learning, Talent & Development2025

600 participants, 50 intervenants, 7 sessions, 1 lieu d’exception : le Pré Catelan. Le congrès Learning, Talent & Development a fêté sa 30ᵉ édition en grand, mais au-delà du chiffre rond et des sourires dans les allées, une chose saute aux yeux : le monde du learning vit une recomposition profonde.  

En filigrane de toutes les conférences, une même question : comment concilier performance, sens et agilité dans des environnements toujours plus incertains ? Et surtout, quel rôle stratégique peut jouer la formation dans cette équation ? 

L’ouverture en plénière posait un cadre clair : guerre, instabilité géopolitique, tensions sociales, ruptures technologiques… Avec les regards croisés de Jean-Vincent Holeindre, professeur de science politique à l’Université Paris-Panthéon-Assas et directeur du Centre Thucydide, et de Michel Eltchaninoff, rédacteur en chef de Philosophie Magazine, cette séquence inaugurale a replacé la formation dans un contexte global, géopolitique.
La formation touche désormais à la posture. À la façon dont on lit le réel. À la capacité d’un individu à se sentir légitime pour naviguer, choisir, se positionner. 

Et c’est dans ce contexte aussi que le rôle des managers a été largement débattu. Doivent-ils encore « gérer » ? Ou plutôt “guider”, “soutenir”, “poser des caps” quand les repères se déplacent ?
Les sessions sur le manager-coach, le servant leadership, ou encore les rituels d’apprentissage ont montré un vrai changement de prisme : le management devient une pratique pédagogique à part entière. 

On ne parle plus de “digitaliser la formation” comme d’un virage. Le digital est là, intégré, banalisé.
En 2025, ce qui fait la différence, c’est la qualité de l’expérience : la pertinence du scénario, l’ancrage des compétences, la mise en pratique dans le réel.
 

Les dispositifs les plus encouragés sont ceux qui : 

• Misent sur des formats courts, engageants, personnalisés 

• Intègrent l’IA pour augmenter le rôle du formateur (et non l’effacer) 

• Outillent les managers pour qu’ils deviennent des relais vivants du changement 

• Assument un passage à l’échelle via des plateformes réellement intelligentes (et pas simplement connectées) 

Mais une tension forte demeure : comment agir vite sans céder à la précipitation ?  

Entre l’accélération des cycles de compétences, les bouleversements liés à l’IA et la pression RH, le risque est grand de bricoler des parcours “efficaces” mais déconnectés du terrain, sans appropriation réelle. 

Dans ce contexte, une idée a résonné dans plusieurs échanges : on ne veut pas tout réinventer, on veut faire mieux avec ce qu’on a. 
Le L&D de demain sera aussi celui qui saura capitaliser sur l’existant, modulariser intelligemment, et concevoir des parcours adaptables, capables de vivre plusieurs vies selon les contextes, les publics, les urgences. 

La maturité du secteur se joue ici : dans notre capacité à arbitrer entre impact immédiat et transformation durable, entre création et optimisation, entre sur-mesure et agilité. 

1. Le “skills-based learning” s’installe comme nouvelle boussole.  

Les trajectoires RH se construisent autour des compétences, avec une granularité plus fine et des systèmes dynamiques. L’enjeu : reconnecter les apprentissages à l’opérationnel. 

2. Le renouveau managérial est fondamentalement pédagogique.  

Les entreprises ne cherchent plus uniquement à former des leaders stratégiques, mais des leaders qui savent apprendre et faire apprendre. 

3. L’usage de l’IA se structure.  

Elle devient une alliée de la fonction L&D. Pas uniquement pour produire du contenu plus rapidement, mais pour : personnaliser, analyser, fluidifier les parcours, soutenir les formateurs dans leur posture de coach. 

Chez Very Up, nous sommes convaincus que l’IA n’est pas une brique technologique en plus, ou un simple gain de temps, c’est réellement un amplificateur de l’apprentissage… si elle est bien utilisée et permet de répondre aux objectifs pédagogiques tout en portant la culture de chaque entreprise.

Par conséquent, si la question de son intérêt ne se pose plus, l’IA nous challenge et nous pousse à nous en poser de nouvelles en termes de conception.  

Nous les avons regroupées dans un guide gratuit que nous avons mis à disposition lors du Congrès, et que vous pouvez télécharger ci-dessous. 

4. La formation devient de plus en plus une culture.

Apprendre ne s’impose plus, la culture de l’apprentissage s’organise. Ce shift suppose des conditions réelles : du temps, des espaces, des communautés, des outils intuitifs, et surtout une posture d’exploration. 

Le sujet vous passionne ? Téléchargez notre livre de 10 portraits d’explorateurs & exploratrice du L&D !

C’était notre moment “fierté” du Congrès : pouvoir présenter un projet tout juste “sorti du four” avec notre client de longue date : Cultura. Un projet qui incarne nos partis-pris pédagogiques et notre mission de former et entraîner… pour transformer. 

Antoine Perocheau (Cultura) et Jean-Baptiste Bini (Very Up) ont dévoilé un nouveau parcours à destination des managers vente pour non seulement former mais faire du training sur la pratique du feedback.  

Et là où ce projet fait la différence, c’est dans son usage de l’IA pédagogique sur mesure pour proposer une expérience présentielle qu’on appelle “enrichie” puisqu’elle lie l’asynchrone au synchrone, qu’elle augmente les apports du formateur, qu’elle permet non seulement un coaching fin et personnalisé pour chaque apprenant, mais aussi de mesurer l’avant et l’après… 

Nous avons partagé nos partis pris de conception, nos enseignements sur les clés de succès de ce parcours qui vise à créer de la confiance, à favoriser l’appropriation, et à permettre à chacun de progresser par l’action. 

Retrouvez notre article sur le sujet dans la rubrique « Cas client » de notre blog, pour plonger dans les coulisses de la production de ce parcours !