• Comment booster l'engagement et avoir de l'impact ? La grande question du débat ILDI.

    Lors des Grands Débats 2024 organisés par ILDI, Alexandra Maury Grillé avait le plaisir d’intervenir dans une session dédiée à l’engagement apprenant aux côtés d’un panel d’intervenants tous plus passionnés les uns que les autres par l’impact de la formation.

    La grande question qui était posée est d’ailleurs celle que tout le monde se pose – le Saint Graal de la formation :

    Comment engager ? Comment avoir de l’impact ? Comment s’assurer qu’il y a une réelle différence de compétences mais aussi de comportements entre le « avant » et le « après » la formation ?

    Si l’on devait donner une définition à l’impact ce serait la différence entre ce que l’apprenant fait après qu’il ne faisait pas avant, ce qu’il fait de mieux, de différent, de nouveau.
    Ce que pointe Alexandra dans ce débat, c’est que bien trop souvent, on ne se pose pas la question du temps que l’on passe à penser, à comprendre, à apprendre par rapport au temps où la formation amène à « faire » concrètement, différemment. 

    Elle prend d’ailleurs en exemple ce jeu qui consiste à escalader tout en haut entre deux parois. Une paroi qui représenterait le comprendre/apprendre et l’autre paroi : le faire, la pratique.
    « Si je reste trop longtemps d’un côté, je tombe, je ne monte pas. Pour monter je dois prendre des appuis des deux côtés, et bien répartir le poids du corps. »

  • C’est d’ailleurs cet équilibre qui fait notre obsession chez Very Up, lorsque nous concevons des parcours de formation nous veillons à toujours nous poser la question et chercher ce bon ratio entre ces dimensions pour monter vers la compétence et bien la développer.  

    Bien sûr, la mise en pratique n’est pas nouvelle en formation : la mise en situation coachée et débriefée en salle, le tutorat en situation de travail sont depuis longtemps au cœur des programmes pédagogiques des organisations.  

    Mais la digitalisation de nos parcours de formation nous amène, depuis leur généralisation, à requestionner nos habitudes en matière de conception de formations.

    • Est-ce que la part accordée à la pratique/au « faire » n’a pas eu un peu trop tendance à diminuer, face à des dispositifs 100% digitaux notamment, qui ont beaucoup plus valorisé des approches de sensibilisation, d’acculturation, voire de communication pédagogique ?  

    Alexandra rappelle un de nos parti-pris pédagogique fort : pour booster l’engagement et voir la compétence s’ancrer, il faut créer des expériences pédagogiques qui donnent la part belle au « faire », à la mise en pratique, en étant capable de renouveler le genre et d’innover. En mixant présentiel et digital, hybridation des approches, pour des expériences toujours plus orientées vers l’action, dans le contexte de l’apprenant. 

     

  • Comment mieux intégrer le Learning by doing en formation ?

    Mettre le poids du corps sur tous les moments synchrones d’un parcours de formation, en réinventant ces moments pour en faire des expériences transformatrices.  

    Ce qu’on entend par moment synchrone est large : le présentiel, la classe virtuelle, la formation en situation de travail.   

    1. Faire faire, et transmettre. En faisant créer aux apprenants leurs propres objets, des livrables utiles pour eux et pour leur organisation. À titre d’exemple : le nouveau plan marketing, la nouvelle charte de coopération, le guide de l’innovation, le manifeste managérial … Ce faisant, nous exploitons ce que les chercheurs ont baptisé l’effet IKEA qui nous dit que nous accordons plus de valeur aux choses et aux objets que nous avons produits nous-mêmes.
      Et si l’on pense à la pyramide de rétention, on sait même qu’on atteint 90% quand on se met en situation de transmettre/enseigner (faire des managers des formateurs est un excellent levier de montée en compétences).
    2. Faire des défis pratiques . Peu importe le format : en salle, en classe virtuelle, ou via un défi 100% digitalisé qui commence comme un e-learning mais qui très vite vous renvoie dans la vraie vie grâce à un défi scénarisé qui vous amène à enquêter, interviewer, résoudre des problèmes… Le défi permet de trouver des solutions créatives à des problèmes concrets, permet de mettre en pratique ses compétences et de ressentir une fierté personnelle dans la réalisation.  Mais la fierté collective est parfois encore plus forte, c’est pour cela que les défis pratiques ont encore plus d’impact lorsqu’ils sont faits à plusieurs. 
    3. Faire et réfléchir à comment on a fait. Le fameux « apprendre à apprendre ». L’impact ne sera que renforcé si l’on amène l’apprenant à réfléchir à ce qu’il a appris, et à comment il a réussi à apprendre ce qu’il a appris. C’est ce que l’on appelle la métacognition, la capacité à faire des liens entre le moment d’apprentissage et sa résonance dans la vraie vie. Par exemple, lors d’un serious game en équipe, un facilitateur sera là pour à la fois stimuler les apprenants sur le jeu lui-même et à la fois, leur poser des questions sur ce qu’il s’est passé et pourquoi, sur leurs mécanismes d’apprentissage. Organiser des debriefing collectifs en posant des questions réflexives permet d’encore plus engager. 
  • Réinventer l’expérience digitale

    Faire de l’arrivée des IA, notamment génératives, une opportunité unique de faire vivre des expériences d’entrainement de la compétence personnalisées, accessibles 24h sur 24.  

    Il est évident que les IA transforment notre rapport à la mise en pratique dans le digital. S’entrainer, c’est déjà (et encore plus demain) pouvoir accéder à des exercices créés sur mesure par l’IA pour travailler la compétence d’une façon tout à fait nouvelle : n’importe quand, en préparation ou en réactivation d’un moment synchrone par exemple, comme une vraie modalité dans un parcours. Des cas pratiques adaptés à son contexte professionnel et au parcours de formation, des mises en situations permettant de jouer l’interaction et de bénéficier d’un accompagnement/feedback immédiat… 

    Les IA, pensées pour innover dans le Learning by Doing, vont générer un ancrage plus fort dans le « faire ». Combinées avec des approches synchrones bien pensées, elles sont un terrain de jeu qui, à coup sûr, ne va que booster l’engagement de tous les apprenants. 

    Chez Very Up, nous sommes convaincus que pour augmenter l’engagement et l’impact, il faut augmenter la part de « faire » à au moins 50 à 60% des parcours, selon le curseur du métier et la nature du parcours.

     

  • Alors, prêts à plus de Learning by Doing dans vos parcours hybrides ?