Pourquoi les soft skills sont (plus que jamais) un levier clé dans les transformations techniques

Il y a une idée reçue qui a la vie dure : que la formation aux métiers techniques devrait se concentrer sur… la technique. Et que tout ce qui touche à la posture, à la communication ou à la collaboration serait un « bonus ».

Dans les faits, c’est souvent l’inverse.

Les gestes, les normes, les outils changent. Ce qui, en revanche, détermine la réussite d’une transformation, c’est la capacité des équipes à s’adapter, à s’approprier les nouveaux repères, à coopérer dans des environnements de plus en plus complexes.

Chez Very Up, on en a un parti pris pédagogique fort : chaque programme de formation technique intègre une dimension soft skills.
Pas en plus, avec. Parce que sans ça, la montée en compétence n’est pas durable.

Un nouveau process, un outil industriel repensé, une réglementation plus exigeante : leur implémentation manque leur cible si les équipes concernées ne se sentent pas capables de l’intégrer dans leur quotidien.

Prenons l’exemple d’une nouvelle réglementation énergétique dans le bâtiment :

Les opérateurs doivent comprendre de nouveaux seuils et effectuer les bons calculs pour, par exemple, assurer une résistance thermique minimale …

Mais ils doivent aussi :

• Expliquer les impacts d’un tel changement aux clients ou aux occupants
• Traduire les enjeux sans jargonner
• Travailler de façon coordonnée avec d’autres corps de métier

Et là, ce sont les compétences transverses qui font la différence : clarté, écoute, coopération, gestion du stress. C’est ce qu’on appelle des soft skills de mise en œuvre.

On ne se forme pas à la sécurité industrielle en affichant des consignes.

Ce qui crée une vraie culture sécurité, c’est :

• Un manager qui ne se contente pas de simplement recadrer un comportement à risque mais engage un dialogue avec le collaborateur pour comprendre et décortiquer ses éventuels freins
• Un technicien qui consigne voire alerte quand il détecte une anomalie ou une dérive sur le fonctionnement d’un équipement, aussi minime soit-elle (un bruit inhabituel, une vibration, un message d’erreur…)
• Un apprenant qui comprend le “pourquoi” derrière le protocole, pas juste le “comment”, et accepte avec humilité que « cela pourrait m’arriver ».

C’est pourquoi dans nos programmes sur la sécurité, nous intégrons des séquences sur la prise de parole, la collaboration, l’assertivité, la prise de décisions, l’esprit d’analyse et de synthèse ou encore le leadership.

Un bon indicateur : si l’on veut que les apprenants se rappellent un contenu technique 6 mois après la formation, il faut qu’ils l’aient expérimenté, mis en scène, contextualisé, reformulé.

Dans un programme pour des équipes de maintenance d’un grand acteur industriel, nous avons, par exemple :

• Créé des cas pratiques sur leurs vraies machines
• Identifié puis scénarisé des incidents en conditions réelles les plus probables et/ou les plus critiques, ainsi que leur résolution
• Ajouté une capsule sur le décalage entre expertise technique et communication client, avec une mise en situation jouée

Résultat : les apprenants se sentent à la fois compétents et confiants. Et ça change tout dans la mise en pratique.

Former à des compétences techniques sans posture, c’est comme apprendre à conduire sans apprendre à lire la route.

Chez Very Up, dans notre Académie des transformations techniques, nous avons choisi de ne plus jamais les séparer.

Parce que ce qui fait une compétence réellement transférable, ce n’est pas juste ce qu’on sait faire. C’est la capacité à le faire bien, au bon moment, avec les bons réflexes humains.

Auteurs : Solange DERREY WEHBE & Pierre BARRIER

Pour aller plus loin :
Découvrez notre approche sur-mesure avec l’Académie des Transformations Techniques