• Notre parti pris dans la création de la Boussole Carbone des Formations était de proposer un outil d’aide à la décision accessible. Il a été construit sur la base d’hypothèses moyennes et d’un nombre restreint de paramètres. L’impact environnemental estimé est à date limité aux émissions de CO2, principalement lors de l’utilisation / déploiement de modalités de formation par les apprenants.

  • Hypothèses pour la modalité « présentiel »

    ✅ Prise en compte du transport sur le site de formation :

    • Site de formation considéré : siège de l’entreprise (pas de lieu tiers)
    • Prise en compte uniquement des participants se rendant en véhicule thermique sur le site de formation
    • Facteur d’émission de 217,6 gCO2 par kilomètre – source ADEME : base « impact CO2 » (pour un véhicule diesel cœur de gamme compact, intégrant la fabrication du véhicule)
    • Nombre de kilomètres parcourus en voiture pour venir sur site : pourcentage de participants venant en voiture sur site (moins élevé dans les centres urbains, en particulier Paris, par rapport aux autres communes) et distance moyenne parcourue (moins élevée dans les centres urbains par rapport aux autres communes) – sources INSEE :
      • Paris-centre : INSEE, étude « La voiture reste majoritaire pour les déplacements domicile-travail, même pour de courtes distances », janvier 2021 – Figure 2b – Mode de déplacement principal pour se rendre au travail selon la catégorie de commune de résidence dans l’aire d’attraction de Paris – Chiffre pour les communes-centres
      • Paris-périphérie : INSEE, étude « La France et ses territoires Édition 2021 », avril 2021, « Se déplacer en voiture : des distances parcourues une fois et demie plus importantes pour les habitants des couronnes que pour ceux des pôles » – 88 % des habitants des aires de moins de 50 000 habitants se rendent au travail en voiture, contre 73 % dans les aires de 700 000 habitants ou plus et 44 % dans l’aire de Paris. Enfin, les habitants des couronnes parcourent en moyenne des distances plus importantes pour se rendre au travail (19 km contre 12 km dans les pôles)
      • Autres grandes villes-centre : INSEE, étude « Déplacements domicile-travail – Même sur de très courts trajets, l’usage de la voiture reste majoritaire », janvier 2021 – pourcentage basé sur les modes de déplacements (toutes distances confondues) et part des actifs parcourant moins de 5 km pour aller travailler dans les principaux pôles des aires d’attraction des villes, calculé d’après la moyenne des villes : Lyon, Marseille, Lille, Bordeaux, Toulouse, Nantes, Nice, Strasbourg, Grenoble, Montpellier
    • Autres grandes villes-périphérie : INSEE, étude « La voiture reste majoritaire pour les déplacements domicile-travail, même pour de courtes distances », janvier 2021 – Figure 2c – Mode de déplacement principal pour se rendre au travail selon la catégorie de commune de résidence hors aire d’attraction de Paris – Chiffre pour les Autres communes en pôle
    • Incitation à privilégier les transports en commun, le vélo ou la marche : hypothèse que les participants ont reçu des recommandations pour privilégier des modes de mobilité moins carbonés, d’où un pourcentage moyen d’apprenants utilisant leur voiture pour se rendre sur le site de formation moins élevé
    • Hypothèses de gains « recommandé » par rapport aux moyennes « aucune directive particulière » :
      • 50 % de baisse pour « Paris – centre »
      • 35 % de baisse pour « Paris – périphérie » et « Grandes villes – centre »
      • 25 % de baisse pour « Grandes villes – périphérie » et « autres communes »
    • Hypothèses de gains « imposé » par rapport aux moyennes « aucune directive particulière » : Hypothèses de gains par rapport aux moyennes « aucune directive particulière » ci-dessus :
      • 100% de baisse pour « Paris – centre »
      • 50% de baisse pour « Paris – périphérie », « Grandes villes – centre », « Grandes villes – périphérie » et « autres communes »

    🚩 Limites / paramètres non pris en compte :

    • Autres moyens de transport que la voiture (transports en commun, train…),
    • Consommation d’énergie sur site (chauffage, climatisation, éclairage, équipements),
    • Restauration sur site.

    💡 Bonnes pratiques associées à la modalité pour réduire son empreinte carbone : choix de la formule déjeuner proposée (repas végétarien, mode de livraison), promotion du covoiturage pour se rendre sur le site de formation, usage raisonné de la climatisation / chauffage des espaces…

  • Hypothèses pour la modalité "classe virtuelle"

    ✅ Prise en compte de l’utilisation d’une visioconférence depuis un device

    • Facteur d’émission de 52 gCO2 par apprenant par heure – source ADEME : base « impact CO2 » avec les caractéristiques suivantes :
      • Qualité de la communication / vidéo : HD
      • Connexion depuis un réseau WiFi
      • Connexion via un ordinateur portable
      • Durée de la visio : 60 minutes
      • 1 participant
      • Réseau fixe FR
      • 3 ans de durée de vie du terminal
      • 5h30 d’utilisation quotidienne (soit 39h sur une semaine pour prendre en compte les jours travaillés uniquement)
    • Détail ADEME base impact CO2 :
      • construction des terminaux : 43,3%, 22,37 g
      • usage des terminaux : 2,5%, 1,3 g
      • transmission : 53,8%, 27,81 g
      • data centers : 0,5%, 0,24 g

    🚩 Limite / paramètre non pris en compte :

    • Conception de la classe virtuelle et de ses supports d’animation

    💡 Bonnes pratiques associées à la modalité pour réduire son empreinte carbone : connexion depuis un ordinateur et un réseau WiFi, partage de documents dont le poids a été optimisé…

  • Hypothèses pour la modalité "e-learning"

    ✅ Calculs réalisés sur l’utilisation d’un e-learning, en mesurant les impacts « appareil », « réseau » et « data centers » par apprenant

    • Formule pour estimer l’impact carbone d’une application SaaS – Source : HelloCarbo
      • Impact « appareil » : consommation électrique de l’usage d’un application SaaS de 4,1 Wh/min (source HelloCarbo), multipliée par le mix électrique français de 0,057 kg CO2/kWh (source HelloCarbo)
      • Impact « réseau » : nombre moyen d’interactions par minute (3 à 5 interactions par minute), multiplié par le poids moyen en Mo (0,6 à 5 Mo / minute) et par l’intensité électrique des données en France de 0,43 kWh/GB (source HelloCarbo)
      • Impact « data centers » : estimation basée sur la consommation annuelle de nos serveurs et de l’impact carbone associé, rapportée au nombre total de minutes de formation réalisées sur une année (> 7 000 000 de minutes sur une année)
    • Poids moyen en Mo : données basées sur un échantillon d’une centaine de modules e-learning, produits avec les outils Articulate Rise 360, Articulate Storyline 360, Teach Up
    • Estimation de 1,9 gCO2 par apprenant par minute (5 interactions et 5 Mo / minute)
    • Optimisation du nombre et poids des médias : hypothèse que les concepteurs du e-learning limiteront le nombre et/ou poids des médias utilisés
      • Hypothèses de gains « recommandé » par rapport aux moyennes « aucune directive particulière » : 1,1 gCO2 par apprenant par minute (4 interactions et 2 Mo / minute)
      • Hypothèses de gains « imposé » par rapport aux moyennes « aucune directive particulière » : 0,79 gCO2 par apprenant par minute (3 interactions et 0,6 Mo / minute)
    • Coefficient multiplicateur de 2 pour les impacts « appareil », « réseau » et « data centers » : hypothèse que les apprenants rejoueront le module en totalité ou en partie, une ou plusieurs fois

    🚩 Limite / paramètre non pris en compte :

    • Conception du e-learning (impact non significatif par rapport à l’utilisation au-delà de 100 apprenants)

    💡 Bonnes pratiques associées à la modalité pour réduire son empreinte carbone : limiter au maximum le nombre et le poids / résolution des contenus multimédias (vidéos, podcats, son, images), questionner l’apport pédagogique de (re)créer en digital une situation pouvant être vécue par l’apprenant en synchrone

  • Hypothèses pour la modalité "évaluation digitale"

    ✅ Calculs réalisés sur l’utilisation d’une évaluation digitale / e-learning, en mesurant les impacts « appareil », « réseau » et « data centers » par apprenant

    • Même hypothèses et données que pour l’e-learning, mais avec les différences suivantes :
      • 3 interactions / minute (environ une question toutes les 20 secondes)
      • 0,15 Mo / minute

    Soit 0,15 gCO2 par apprenant par minute (estimation basée sur un échantillon de modules)

    🚩 Limite / paramètre non pris en compte :

    • Conception de l’évaluation digitale (impact non significatif)

    💡 Bonnes pratiques associées à la modalité pour réduire son empreinte carbone : limiter au maximum le nombre et le poids / résolution des contenus multimédias (vidéos, podcats, son, images)

  • Hypothèses pour la modalité "vidéo"

    ✅ Prise en compte de la lecture d’une vidéo depuis un device

    • Facteurs d’émission de 50 gCO2/Go par utilisateur pour une vidéo visionnée depuis un réseau mobile en France et de 18 gCO2/Go par utilisateur pour une vidéo visionnée depuis un réseau fixe – source ADEME : base « impact CO2« 
    • Prise en compte du device / type de réseau majoritairement utilisé, avec une répartition 80 % / 20 % pour obtenir des résultats plus représentatifs :
      • « Ordinateur » : 80 % ordinateur / réseau fixe et 20 % smartphone / réseau mobile
      • « Smartphone » : 20 % ordinateur / réseau fixe et 80 % smartphone / réseau mobile
    • Prise en compte de la résolution, impactant le poids de la vidéo :
      • « 720 » p : 50 Mo / min
      • « 1080 » p : 130 Mo / min
      • « 4 K » : 375 Mo / min
    • Estimations en gCO2, selon le type de device et la résolution :
      • Ordinateur, 720 : 1,2 gCO2 / minute / apprenant
      • Ordinateur, 1080 : 3,2 gCO2 / minute / apprenant
      • Ordinateur, 4K : 9,2 gCO2 / minute / apprenant
      • Smartphone, 720 : 2,2 gCO2 / minute / apprenant
      • Smartphone, 1080 : 5,7 gCO2 / minute / apprenant
      • Smartphone, 4K : 16,4 gCO2 / minute / apprenant

    🚩 Limite / paramètre non pris en compte :

    • Conception de la vidéo, dont l’impact est dépendant d’un grand nombre de variables (format de la vidéo interview / motion design, déplacements réalisés / modalités / distance parcourue par l’équipe de conception voire les figurants, matériel utilisé…)

    💡 Bonnes pratiques associées à la modalité pour réduire son empreinte carbone : utiliser des plateformes permettant d’optimiser la compression / streaming, privilégier une résolution maximale de 720 maximum (choix automatique de la résolution), optimiser le poids total et la durée de la vidéo (30 secondes à 3 minutes maximum recommandées), privilégier des contenus à médiatiser ne risquant pas de devoir être mis à jour régulièrement…

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    Cet outil a été conçu par Very Up pour nourrir les travaux sur la prise en compte de l’impact écologique et carbone des formations et aider les acteurs du secteur à se saisir de cet enjeu. Il est mis à leur disposition gratuitement pour les éclairer dans leurs choix pédagogiques, dès la conception. Les résultats sont des estimations qui s’appuient sur des données, hypothèses et facteurs d’émission issus de sources institutionnelles comme l’ADEME ou l’INSEE, ainsi que celles anonymisées de clients et de partenaires. Very Up ne pourra pas être tenue responsable de l’utilisation qui en sera faite, notamment à des fins commerciales.